Le PC Mer joue un rôle crucial pour les bateaux présents à Temps Fête et encore plus lorsque la fête se déroule au Port-Rhu. En effet, l’écluse impose des contraintes qui demandent un véritable dispositif de sécurité dans le Port-Rhu et à l’entrée de la baie de Douarnenez.

C’est pourquoi près de douze zodiacs étaient affrétés gérer les sorties et entrées des bateaux. Les bénévoles sont donc une vingtaine chaque jour à être sur l’eau pour gérer la sécurité. Et ce n’est pas de tout repos ! Hors de l’eau, des bénévoles sont positionnés à la passerelle pour interdire aux passants de circuler lorsque la passerelle s’ouvre ou d’aider les grands bateaux qui seraient bloqués.

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La journée commence pour certains très tôt. En effet, il faut se contraindre aux heures de marée. Par exemple, une équipe de bénévoles s’est mobilisée samedi matin de 5h à 7h pour assurer la sortie des bateaux qui partent pour la journée.

Programme type d’une journée au PC Mer
Elle débute en général par une réunion de briefing tout près de la passerelle au PC Mer avec les bénévoles et les Affaires Maritimes. Y sont données les informations clés de la journée (à quels moments sera ouverte l’écluse, distribution des postes pour la journée, informations spéciales sur certains bateaux, etc).

Thierry Michel, responsable des bénévoles du PC Mer, travaille pour la sécurité en mer lors des fêtes maritimes depuis près de dix ans. Habitué, comme son équipe, à occuper régulièrement le même poste lors du Grand Prix Guyader ou les dragons, la manœuvre est bien rôdée. C’est un plaisir pour eux, comme le souligne Romain Garo : cela permet pendant 4 jours de se détacher de son travail et de profiter depuis la mer des bateaux.

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Pour ceux postés dans le Port-Rhu, leur rôle est de gérer les entrées et sorties quand le drapeau est vert (passerelle levée). C’est un véritable ballet orchestré ! En effet un flux important de bateaux attend de sortir donc le PC Mer est là pour que tout se déroule au plus vite pour que tout le monde puisse sortir à temps.

Concentration et réactivité sont de mises pour faire face à tous les problèmes : petit bateau sans moteur qu’il faut remorquer pour qu’il ne mette pas trop de temps à sortir du port, guider les grands bateaux qui ont souvent peu d’espace pour passer. La tâche n’est pas toujours simple car certains marins sont récalcitrants et ne veulent pas être assistés, préférant la godille, et ralentissent alors la cadence. Il faut alors savoir leur parler et prendre sur soi pour ne pas faire dégénérer la situation.

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Tous sont branchés à la VHF pour suivre les indications et suivre l’ordre de passage prévu car les bateaux doivent s’annoncer pour avoir un créneau d’entrée ou de sortie. Certains ne le font pas et il faut donc aux bénévoles faire passer ces bateaux entre deux autres car ne pas les faire sortir serait en affront.

A l’entrée des bateaux, une autre tâche, et non des moindre, attend les bénévoles : aider les grands bateaux à retourner à leur place sur les quais. Une manœuvre impressionnante ! Les zodiacs, souvent à deux ou trois, doivent pousser les bateaux.

La tâche est donc ardue mais assister à ce ballet de bateaux au Port-Rhu est un véritable plaisir et une chance pour eux.

Pour les autres bénévoles, positionnés à l’entrée de la baie, leur rôle est différent. Il s’agit plus d’informer les bateaux à l’heure où la passerelle va s’ouvrir pour ne pas que l’entrée du Port-Rhu soit encombrée. Samedi par exemple, les petits bateaux ne devaient pas entrer avant 18h. Certains se sont présentés bien avant. Il fallait donc les inciter à continuer à naviguer ou se rendre au port de plaisance en attendant. Les bénévoles profitent en même temps de la magnifique vue des bateaux toutes voiles dehors.

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Des bénévoles de qualité
Attention, maîtrise, réactivité, patience et concentration sont primordiales et bien assurées par les bénévoles qui font cela dans la bonne humeur et avec le sourire !

Cette année on compte un bateau chaviré emporté dans le courant de l’écluse mais pas de blessés grâce au PC Mer. A noter aussi quelques frayeurs pour les gros bateaux qui passaient « de justesse » l’entrée.

Rien ne vaut une immersion pour se rendre compte du travail que cette mission représente. Être un bon pilote est impératif. Alors si vous en êtes un n’hésitez pas à vous inscrire dans 2 ans pour aider l’équipe ! Le port du Rosmeur sera une autre aventure au plan d’eau « plus facile » à aborder, mais tout aussi contraignant !

 

Amandine Le Moan.

 

Merci à Carole Hénaff, Thierry Michel et Romain Garo d’avoir accepté chaleureusement une présence supplémentaire sur leur zodiac pour ce reportage !