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Ce programme copieux, c’est la ligne que l’équipe dirigeante des Fêtes maritimes de Douarnenez s’est donnée et a souhaité partager à l’occasion de la soirée bilan qui s’est tenue à l’issue du conseil d’administration de l’association, jeudi 12 décembre, dans la salle des fêtes des Halles.

Déjà à la veille du rendez-vous, Loïc Hénaff, président de l’association, a rappelé ici que le redéploiement des énergies autour de 4 objectifs forts (surprendre le public, saisir des opportunités, renforcer l’ambiance pendant les 4 jours et créer de la féérie) a été tenu. Une volonté qui a permis à l’édition 2012 de tirer son épingle du jeu, dans un été à la fréquentation morose (-10% de fréquentation touristique en Bretagne). Celle du festival a été bonne : 100 000 visiteurs.

Un processus payant

Un bon millésime qui a permis au président de continuer sur les aspects positifs.

« Sur les trois dernières éditions, nous n’avons pas sollicité d’emprunt, nous n’avons pas de dettes, ce n’est pas rien ! C’est la preuve pour nous et nos partenaires que les choix effectués et tenus pour le festival Temps Fête ont payé. Nous sommes un vrai festival, doté d’une réelle exigence artistique, musicale et scénographique. Et pas que ça. La réorganisation de nos fonctionnements pendant la fête est aussi à la source de ce bon résultat. »

Et Loïc Hénaff insiste sur les efforts de visibilité et de travail professionnel, une tâche menée tant par les bénévoles que les salariés. Un résultat aussi dû à l’engagement des partenaires à l’image de Pelforth qui inaugurait sa guinguette à l’occasion du festival. Cet engagement aussi été celui du Club des entrepreneurs dont le nombre d’entreprises a été multiplié par 5, passant de 30 (en 2010) à 150 pour cette édition. Leur présence a permis à de nombreux bateaux de rejoindre le festival et de générer nombre d’embarquements. C’est aussi, pour le public, la possibilité de visiter les navires.

L’engagement jamais démenti des bénévoles

Côté bénévoles, Nathalie Bescond a souhaité ne pas minorer leur participation à cette réussite.

« J’ai entendu à plusieurs reprises, lors du festival : ‘nous ne sommes que des bénévoles’. Une phrase qui n’est pas à la hauteur de leur réel et indispensable engagement. »

Et Nathalie de rappeler :

« les bénévoles, c’est 20 000 heures, soit 2 ans et 3 mois de travail et ce n’est pas rien. Nous ferons un debrief avec les associations en janvier. Nous allons mettre en œuvre un conventionnement avec chaque association participante pour 2014. »

Parce que bénévole n’est pas antinomique de professionnel.

D’ailleurs, cette professionnalisation du mode de fonctionnement est déjà en marche : la cuisine a été centralisée et répond aux normes d’hygiène et de sécurité. Le relèvement des caisses aux bars a été modifié. Les équipes du PC mer, de circulation et d’accueil aux parkings ont été formées, en lien avec la gendarmerie. Les équipes sur l’eau ont joué d’habilité et de sécurité tant pour l’accueil et le placement des bateaux que pour le final, « l’envolée chromatique ».

« Ils étaient indispensable à la féérie nautique du spectacle », rappellera Loïc Hénaff.

Philippe Paul s’est joint à ce satisfecit, indiquant que pendant le festival, lui et ses adjoints n’avaient jamais été sollicités pour un problème sur le port, qu’il s’agisse d’accident ou de débordement. « C’est plaisant et rassurant pour un élu ». Il a conclu sur des souhaits de réussite pour l’édition prochaine, sur le Port-Rhu, du 24 au 27 juillet 2014.

Quelques clignotants d’alerte à éteindre

Alors, aucun point noir ? Il n’est pas noir, mais gris foncé. « Nous le savons, la faiblesse qui nous fait certainement fléchir à l’heure du bilan a été le problème des entrées. Le prix d’une entrée (14 euros) est un bénéfice net pour l’association. Celles qui n’ont pas été payées concourent au léger déficit que nous rencontrons. Les avoir perçues aurait mis les compteurs au vert. C’est un des points que nous allons revoir. Ces entrées contribuent à proposer des spectacles de qualité. Il ne faut pas l’oublier. »

La phrase à retenir.

« Nous ne sommes pas la fête de la sardine sur le Rosmeur, mais un grand festival breton. » (Loïc Hénaff)

Fabrice Rohou.